Au cours de ces dernières années, le wax a connu un engouement à tel point que de nombreux créateurs africains ou non se lancent sur le marché. Les vrais tissus du continent noir se voient être étouffés par ce tissu qualifié d’africain alors qu’il ne l’est pas. En effet, l’utilisation du wax, cet imprimé de cire fabriqué majoritairement aux Pays-Bas et originaire d’Indonésie, a pris une place incommensurable sur le continent.
Lorsqu’A’S de la Perfection a fait ses balbutiements en France, ce tissu importé n’était pas encore si réputé que ça. Arrivée au Canada, la marque a
poursuivi sa création de vêtements et d’accessoires en wax, notamment, car la demande était là. Les gens ne connaissent pas les autres tissus ! Et aujourd’hui, plusieurs entreprises ne font que cela ; l’offre augmente.
Toutefois, A’S de la Perfection a toujours gardé sa volonté d’encourager le développement des tissus 100% africains mais également des techniques
comme le tissage du coton faso dan fani, le kenté, le batik, le bogolan malien,
etc. qui permettent, par exemple, un tisserand de garder son travail et surtout d’avoir un revenu récurrent.
À nouvelles aventures artistiques, nouvelle identité ! Comme le papillon qui émerge de sa chrysalide, A’S de la Perfection a donc muée, aujourd’hui, pour devenir Cheliel avec comme but principal de redorer l’image de ces tissus oubliés et en voie de disparition. Cheliel est aussi un hommage au père des deux créateurs qui les a biberonnés à la fibre entrepreneuriale dans le but de les voir sortir de leur zone de confort et de les pousser à donner le meilleur d’eux-mêmes et ce, même en ayant un métier dit de base : Angélique Marguerite Berthe a un bagage intellectuel en finances et Stéphane est infographe et photographe.